Thème de recherche:
La modélisation en sémantique sera peut-être, à court terme, computationnelle, c'est-à-dire que les modèles proposés seront, tout au long de leur conception et au cours de leur élaboration, implémentés et testés sur des fragments. La modélisation, comme activité de recherche, procéderait ainsi par un va-et-vient incessant entre une hypothèse théorique et l'observation de ses prédictions au travers d'une implémentation.
Dans ce domaine, la communauté du traitement automatique des langues, sous l'impulsion de P. Blackburn et de plusieurs de ses collègues, a innové en créant un nouveau groupe d'intérêt, SIGSEM, the ACL Special Interest Group in Computational Semantics (http://www.sigsem.org). Ce groupe d'intérêt compte plus de 500 adhérents. Il est spécifiquement voué à la modélisation des inférences requises par le traitement du langage. Il organise une conférence internationale dont la quatrième session aura lieu à Nancy en 2002, ICoS (International Conference on Computational Semantics), événement dans lequel le GDR pourrait tenir un rôle, notamment de lien à la communauté plus large intéressée par la sémantique en France.
Le projet d'une initiation à la sémantique computationnelle, projet inauguré à Edinburgh dans les années 90, a été repris et développe par P. Blackburn et J. Bos qui ont créé un cours de sémantique computationnelle : introduction à la modélisation en sémantique associé chapitre par chapitre à une implémentation en PROLOG. Un avantage non négligeable de ce cours est d'implémenter des traitements en DRT et des question de résolution anaphorique (http://www.coli.uni-sb.de/~bos/comsem/).
Les objectifs de cette opération sont les suivants :
1) Développer en les adaptant au français des systèmes implémentés pour modéliser les parties les plus avancées du projet de Bos et Blackburn (sous-spécification, résolution des anaphores), et en développer d'autres, notamment dans le domaine des composantes discursives (SDRT) et non-vériconditionnelles des représentations (formatage de l'information, par exemple).
2) Organiser pour les membres du projet qui le souhaitent une formation à la sémantique computationnelle.
3) Elaborer sur la base d'une discussion critique une adaptation de cet outil de formation au public français tel qu'il est perçu et appréhendé par les membres de ce projet, dans lequel sont représentés la plupart des communautés intéressées par la sémantique linguistique. A cette opération est associée une thèse en cours (M.-C. Laborde). Fédérer et développer les études de sémantique dans la communauté française est peut-être d'autant plus difficile que les bons outils d'enseignement en français sont rares, alors qu'ils sont très nombreux en langue anglaise. Cette opération du GDR pourra donner matière à une école d'été à mi parcours du GDR. |